Histoire de Cangey
Longé par la Loire, Cangey, classé patrimoine mondial de l’UNESCO, se situe dans la vallée de la Cisse au pied du coteau nord de la Loire, à mi-chemin entre Amboise et Chaumont. Son bourg est adossé en bas de ce coteau, alors qu’une grande partie des habitations se retrouvent sur le plateau surplombant la vallée.
Le bourg est traversée par 2 rivières :
- La Cisse qui prend sa source à Pontijou (41) et se jette dans la Loire à Vouvray
- Le Ruisseau de Mesland ou Bief qui prend sa source à Mesland (41) et se jette dans la Cisse à Limeray.
Cangey en quelques chiffres :
Superficie : 2298 hectares
Nombre d’habitants : 1100
Densité : 47 habitants au km²
Altitude variant de 56 à 114 m.
L’appellation de Cangey s’est modifiée au cours des temps :
- Congiacum : 978-983
- Cangeium : 1181
- Cangi : 1200
- Cangy : 1314
- Ville de Cangé : 1315
- Plesseis de Cangy : 1386
- Cangy (dans divers titres des 17ème et 18ème)
- Cangey
Jusqu’au 13ème siècle, Cangey se trouvait dans le périmètre de l’immense forêt de Blémars qui s’étendait de Chouzy à la Ramberge et de la Loire à Châteaurenault.
Au cours des 11ème et 12ème siècle, les moines de l’abbaye de Marmoutier entreprirent le défrichement de ce massif forestier permettant d’augmenter les surfaces cultivables et de nourrir les populations.
Sous l’Ancien Régime, Cangey était une châtellenie ayant droit de basse, moyenne et haute justice. Pour les affaires spirituelles, la paroisse dépendait de l’abbaye de Bourgmoyen à Blois et du diocèse de Blois. Au point de vue temporel, elle dépendait de la Généralité de Touraine.
A la Révolution, fut créé le canton de Saint-Ouen qui comprenait 8 communes dont Cangy qui était doté d’une Garde nationale créée en 1789 dans toutes les communes. Si on sonnait le tocsin ou si le tambour battait la générale, tous les hommes valides devaient se rassembler sur la place publique avec les armes dont ils disposaient (fusils, fourches, faux et autres objets de fer).
La garde nationale fut dissoute par Thiers après 1870.
En 1822, Fleuray, commune de 167 habitants, fut réunie à la commune de Cangey par ordonnance royale sous Louis XVIII. En 978, Fleuray est désigné sous le nom Floriacum, plus tard ce fut Fleuraylée et enfin Fleuray.
Avant la Révolution, Fleuray faisait partie du diocèse de Blois et était comprise, pour le temporel, dans l’élection d’Amboise. Son église, aujourd’hui disparue, était dédiée à Saint-Jean-Baptiste. Pierre Huguet – Mauvisseau fut le dernier maire de Fleuray.
Pendant la guerre 1914-1918, Cangey fut très éprouvé car tous les hommes de 18 à 48 ans furent mobilisés et ce furent les femmes et les enfants qui effectuèrent les travaux les plus durs. Les privations dues à la pénurie des denrées de toutes sortes frappèrent la population et 34 de ses enfants tombèrent sur les champs de bataille.
Au début de la guerre 1939-1945, Cangey servit de repli pour une partie du Ministère de l’Air qui s’était installé dans l’école actuelle et dont une partie du personnel logeait chez l’habitant. Un grand nombre de ses enfants faits prisonniers restèrent captifs en Allemagne jusqu’en 1945. Pendant toute la durée de l’occupation allemande, la population eut à souffrir de privations mais la vocation agricole de Cangey lui permit de mieux supporter cette période que les habitants des villes.
Crues de la Loire
1608 – La Varenne depuis le coteau jusqu’à la Loire était comble de glace.
1694 – 1695 – 1709 – 1734 – 1755 – 1789 – 1846 – 1856 – 1866
Crues de la Cisse
27 avril 1930
Début janvier 1961
Tremblement de terre
Le jour de l’Ascension en 1468 alors que Louis XI se trouvait à Amboise.
Hivers rigoureux
1709 – 1788 – 1789 qui gela une grande partie des noyers.
1929 – 1938/1939 et 1962/1963.
Grandes tempêtes
Avril et mai 1967
Décembre 1999
Disette des grains
1739/1740 – 1788/1789 – 1793 – la population mange de l’herbe.
Epidémies
1693 – 1694 – 138 décès pour Cangey et Fleuray
1693 – été pluvieux/1694 – hiver glacial
1758 – 32 décès en 3 mois à Cangey
Le saviez-vous ?
En 1801, il n’y avait pas de pont sur la Cisse. Les voitures passaient à gué et les piétons sur une planche.