Placée sous le vocable de Saint-Martin, elle présente des vestiges des XIème et XIIème siècles. Elle fut agrandie et restaurée au XVIème et XVIIIème siècles. Cette église était un prieuré-cure dépendant de l’abbaye de Bourgmoyen de BLOIS avant 1792.

Les travaux de restauration en 1997 ont mis à jour dans une meurtrière des peintures de l’an 1000 à 1050.

  • Sur la gauche, un bouc en ocre rouge, jouant de la flûte
  • A droite, un mouton en ocre jaune, jouant du tambourin à l’aide d’un os.

Cette fresque est sans doute le symbole de l’évangile du jour de la Saint-Martin sur le thème du jugement dernier.

La travée de l’avant-chœur datant de 1180 indique un projet d’agrandissement.

Le chœur du XVIème siècle n’a pas reçu de voûte, on voit seulement les amorces d’ogives.

Au nord, une petite chapelle servait de sépulture aux seigneurs de Cangey.

Les vitraux datent de 1540. D’école flamande, ils sont identiques à ceux de la cathédrale de Bourges et ont été classés le 12 mars 1907.

Dans le chœur se trouvent quatre statues fin XVIIème :

  • Saint Martin, patron de la paroisse
  • Saint Vincent, patron des vignerons
  • Sainte Barbe et Saint Eloi, patrons des artisans.

Au sud, dans une niche, un Saint Louis (fin XVème), portant le collier de coquilles Saint Jacques de Compostelle et orné de l’ordre de la Toison d’Or.

Le clocher en charpente avec escalier à rampe droite en pierre du XVIème siècle soutient une cloche ancienne. Avant la cloche actuelle, il existait dans ce clocher, une cloche dite banale, c’est-à-dire fondue sans inscription ni indication précise installée en 1828. Cette cloche fêlée rendant un son désagréable fut refondue et son baptême eut lieu dans la cour d’honneur du château de Cangy le 23 mai 1909. Le parrain de cette cloche est le vicomte Septime de Menjot de Champfleur, la marraine, Jeanne Marie Suzanne Menjot de Champfleur. Cette cloche se nomme « Jeanne-Marie » et mesure 93cm de diamètre à la base et 1 mètre de haut.

Bannière du Très Saint Rosaire (vers 1860)

Depuis avril 2006, cette bannière restaurée a regagné sa place dans l’église où elle est exposée dans une vitrine permettant de découvrir les deux faces. Cette bannière mesure 160 cm de hauteur et 107 cm de largeur. Côté recto, elle représente Marie couronnée d’un diadème assise sur un nuage et tenant sur ses genoux l’enfant Jésus ; celui-ci tend un chapelet à Saint Dominique agenouillé. Côté verso, Marie est seule, la tête ceinte d’une couronne de roses, écrasant de ses pieds le serpent. Les franges ont été redorées à l’électrolyse.

Cette restauration a été rendue possible grâce à la participation financière du Conseil Général, de la mairie, de la paroisse et des paroissiens.

L’église est inscrite à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques.